UFC QUE CHOISIR DE LA HAUTE VIENNE

Réparabilité – Le bonus réparation bientôt doublé et élargi

Le dispositif d’aide à la réparation lancé le 15 décembre 2022 n’a pas trouvé son public. Pour le rendre plus attractif, le gouvernement a décidé de doubler son montant au 1er janvier 2024. De nouveaux appareils et types de pannes seront aussi concernés, notamment le remplacement des écrans de téléphones portables.

Cette fois, c’est la bonne ! D’abord annoncé pour le 1er juillet 2023, le doublement du bonus réparation entrera finalement en vigueur dès le 1er janvier 2024, a annoncé Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.

Pour rappel, la loi antigaspillage de 2020 a prévu un fonds destiné à alléger les frais de réparation payés par les consommateurs. Effectif depuis le 15 décembre 2022, il concernait, dans un premier temps, une cinquantaine de biens, du réfrigérateur à la tondeuse à gazon en passant par les bouilloires, les caves à vin et les trottinettes électriques. Malheureusement, le dispositif a du mal à décoller : sur ses quatre premiers mois d’existence, uniquement 20 000 personnes en ont bénéficié, pour un montant de 500 000 €, alors qu’en 2023, l’enveloppe dédiée à cette opération est de 43 millions d’euros.

Le doublement de la somme allouée vise donc à convaincre plus de Français d’utiliser ce coup de pouce. En effet, en 2019, seuls 10 % des équipements électriques et électroménagers tombés en panne hors garanties ont été remis en état. Dommage que cette mesure ne touche que certains produits. Les lave-linge, les lave-vaisselle et les sèche-linge verront cette aide passer de 25 à 50 €, les aspirateurs, de 15 à 40 € et les téléviseurs, de 30 à 60 €.

Pour une vingtaine d’autres appareils, le bonus n’augmentera que de 5 € à compter du 1er janvier 2024. Par exemple, il grimpera à 50 €, avec une baisse du seuil de déclenchement de 180 à 150 €, lorsque vous ferez réparer un ordinateur portable. S’agissant des cuisinières, des fours, des hottes et des plaques de cuisson, il s’élèvera à 25 €. Quant aux produits électroniques, tels que les barres de son ou les drones, et au petit électroménager, il atteindra respectivement 20 € et 15 €.

Si vous souhaitez profiter de ce dispositif, rien de plus simple : il suffit de vous rendre chez un réparateur agréé. Le montant est automatiquement déduit de la facture, de manière lisible. Le professionnel se fait ensuite rembourser auprès des deux éco-organismes qui gèrent ce fonds.

De nouveaux produits et pannes concernés

Outre cette hausse du bonus, le ministère a prévu son application à 24 nouveaux types de produits liés au soin du corps (épilateurs, lisseurs, rasoirs électriques, tondeuses, sèche-cheveux), à la cuisine (robots, fours en pose libre, micro-ondes, friteuses), à l’équipement de la maison (nettoyeurs vapeur, humidificateurs, déshumidificateurs, climatiseurs mobiles, ventilateurs, purificateurs d’air), à l’électronique (ordinateurs fixes, imprimantes, scanners, moniteurs, téléphones fixes) et à l’outillage. L’aide variera entre 15 et 50 €.

Bonne nouvelle pour les maladroits : les réparations dues à un accident du quotidien (comme une poignée de lave-linge cassée) seront progressivement éligibles à ce dispositif. À dater du 1er janvier 2024, un bonus de 25 € sera versé pour le remplacement des écrans de téléphones portables endommagés – l’une des réparations les plus fréquemment demandées.

À partir du 1er février, les personnes faisant appel à un technicien à distance labellisé pourront également recourir à cette aide. Jusqu’à présent, seules les réparations réalisées directement sur le produit par un professionnel, en atelier ou à domicile, étaient concernées. Or, l’arrivée des appareils connectés dans nos foyers rend certaines interventions possibles en ligne. C’est d’ailleurs bien souvent leur principal intérêt !

Enfin, les consommateurs se tournant vers des réparateurs proposant des composants issus de l’économie circulaire (telles que les pièces reconditionnées) recevront un bonus majoré de 20 %, précise le ministère.

Dans le but de mieux couvrir le territoire, le nombre de réparateurs agréés – 1 200 actuellement recensés sur l’annuaire QualiRépar (1) – sera revu à la hausse, le coût du label, abaissé, pour le rendre plus accessible, le délai de labellisation, réduit – il ne pourra pas excéder trois mois après l’envoi par le professionnel de son dossier complet. Quant aux metteurs sur le marché de produits électriques et électroniques dotés d’un service de réparation intégré (à l’instar de Fnac Darty ou d’Apple), ils devront désormais se faire labelliser, afin de permettre à leurs clients de bénéficier, eux aussi, du bonus réparation.

  1. https://annuaire-qualirepar.ecosystem.eco/
31 octobre 2023

Douleur au talon – Les ondes de choc utiles en deuxième recours

Les douleurs sous le talon sont souvent dues à une inflammation d’un tissu appelé aponévrose. Ce trouble, la fasciite plantaire, peut être traité de plusieurs manières. Lorsqu’un premier traitement a échoué, les ondes de choc se montrent efficaces.

Plus connue sous le nom de « syndrome de l’épine calcanéenne », la fasciite plantaire (ou aponévrosite plantaire) est une affection courante du pied. Elle se caractérise par une douleur sous le talon, intense au réveil, mais qui se fait aussi ressentir après de longues marches. Les options de traitement sont nombreuses : techniques de kinésithérapie (taping du pied, étirements musculaires ou des fascias, libération myofasciale), injections (botox, plasma enrichi en plaquettes, corticoïdes), ondes de choc, laser… Alors, quelle est la meilleure option ? C’est la question soulevée par une méta-analyse complète qui a évalué l’intérêt de toutes ces méthodes.

Les différents traitements de la fasciite plantaire font globalement mieux que l’absence de prise en charge, mais ils ont un effet faible à modéré sur la douleur. Par ailleurs, leur sécurité n’a pas été évaluée dans cette publication. C’est pourtant un point essentiel lorsqu’on compare une injection de médicaments à des soins de kinésithérapie, par exemple. Lorsqu’elles sont comparées entre elles, aucune méthode ne se distingue vraiment. Pour soulager la douleur à court terme, l’infiltration de corticoïdes fait mieux que celle de plasma ou d’ozone, ou que les semelles orthopédiques. Celles-ci ne se montrent pas supérieures aux autres options, alors qu’elles avaient donné de bons résultats lors de travaux précédents.

À moyen et long terme, seules les ondes de choc extracorporelles s’en sortent honorablement. Généralement proposé par les kinésithérapeutes, ce traitement consiste à délivrer des ondes acoustiques à haute intensité – du même type que celles utilisées pour détruire les calculs urinaires. Ce phénomène est censé stimuler la guérison des tissus de la zone traitée. Mais cette option est plutôt à réserver aux fasciites plantaires réfractaires en raison des effets indésirables (augmentation temporaire de la douleur, rougeur de la zone traitée, œdème ou ecchymose temporaires). Les ondes de choc sont également contre-indiquées pour les personnes souffrant d’un trouble de la coagulation, d’un syndrome douloureux régional complexe ou d’une capsulite de l’épaule en phase inflammatoire, ainsi qu’à celles sous traitement anticoagulant ou récemment traitées par injections de corticoïdes.

30 octobre 2023

Eau augmentée Weo – Miracle ou mirage ?

Une bouteille qui électrolyse l’eau, conférant à cette dernière des propriétés fabuleuses ? C’est la promesse de Weo, une start-up américaine. En guise de preuves, des arguments… pittoresques.

« Les gens qui boivent notre eau tombent moins malades, car cette eau augmente l’immunité. » Voilà une entrée en matière alléchante pour une présentation à la presse ! Objectif de la séance, qui se déroule le 12 septembre à Paris ? La promotion d’une technologie « révolutionnaire » inventée par le président de Weo, Anthony Ginter, un Français émigré à Miami, en Floride. Sa bouteille produit une eau « augmentée » par électrolyse, ce qui lui confère « des propriétés biologiques qui vont bien au-delà de la stricte hydratation », assurent les deux speakers de Weo, Gilles Bazan et Arnaud Hué.

Vous avez des problèmes de peau, de cheveux, d’ongles ? Buvez de l’eau Weo, ou appliquez-la sur la zone souhaitée, et tout ira mieux. Elle aide aussi à cicatriser les brûlures grâce à ses propriétés anti-­inflammatoires, car elle est « communicante » et « alerte votre système immunitaire. On est aussi très forts sur le psoriasis ». Idem en ce qui concerne le stress ou le syndrome métabolique. « Et sur la digestion, c’est vachement bien. Et voilà ! » Ils sont beaucoup moins forts, en revanche, sur la réglementation. Toute allégation médicale doit être démontrée, études à l’appui, ce qui n’est pas le cas ici.

Blabla déconnecté

La suite du discours est un condensé de jargon pseudo-scientifique, qui fait effet sur l’assemblée. Le module – connecté, évidemment – est équipé d’électrodes « couvertes de diamant dopé bore ». Cela explique sans doute son prix stratosphérique de 199 € ! « L’eau est rechargée en énergie, puis la molécule éclate, nous déclare-t-on. Cela permet de libérer de l’ozone, du peroxyde d’hydrogène et de l’oxygène. Puis elle se charge en bioéléments. On en produit jusqu’à 200 espèces. » La salle frémit, ça semble puissant… Sauf que tout cela n’a aucun sens. Pour faire simple, l’eau ne se « recharge » pas en énergie, ce n’est pas une batterie. Parmi les divers gaz formés lors de l’électrolyse, l’hydrogène (qu’ils ne citent pas) est le seul potentiellement intéressant pour la santé, en raison de propriétés antioxydantes, l’ozone et le peroxyde d’hydrogène étant, eux, nocifs – contacté, Weo allègue avoir contourné ce problème grâce à sa technologie « confidentielle ». Quant aux « bioéléments », il s’agirait « d’arrangements atomiques » « encapsulés » dans des « clusters », mais impossible de cerner leur nature !

Pas à une contradiction près, les deux porte-paroles avouent qu’il n’y a « rien de scientifique, car il n’y a pas encore d’études. Mais on a la preuve scientifique. Bon, on n’a pas toutes les preuves scientifiques car l’eau est partout, cependant on sait, en faisant des études in vitro, in vivo, que notre eau est pleine d’énergie », enchaînent-ils. Bigre !

Très perplexe, Que Choisir a tenté de comprendre le principe de cette eau « augmentée » et cherché les « preuves scientifiques » en épluchant la liste des publications fournies. Certaines sont attribuées à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ou au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Interrogés, les deux organismes affirment n’avoir aucun lien avec Weo. S’il existe effectivement des études sérieuses suggérant un intérêt de l’eau hydrogénée pour certaines pathologies, leurs résultats ne sont que préliminaires – et aucune n’associe Weo. Vous êtes en bonne santé ? Vous n’avez nul besoin « d’augmenter » votre eau !

30 octobre 2023

Pneumatiques hiver – Une obligation repoussée d’un an

Le gouvernement reporte une nouvelle fois la verbalisation des automobilistes qui n’équiperaient pas leurs véhicules de pneus hiver dans certaines zones de montagne.

Entrée en vigueur en 2021, la loi montagne impose l’utilisation de pneumatiques spécifiques 3PMFS (pneus hiver ou toutes saisons) ou, à défaut, l’usage de chaînes à neige ou de chaussettes. Les automobilistes ont eu droit à un premier sursis l’hiver dernier. Les sanctions en cas de non-respect de cette réglementation avaient été suspendues.

Le gouvernement vient de décider de prolonger d’un an cette « approche pédagogique ». Afin de laisser aux automobilistes le temps de s’adapter à cette obligation, « aucune sanction ne sera appliquée pendant cette saison hivernale 2023-2024 ».

Sauf nouveau report, à partir du 1er novembre 2024, seuls les pneumatiques 3PMSF seront admis en équivalence aux chaînes. L’achat et l’utilisation d’autres types de pneumatiques resteront possibles, mais les usagers devront alors détenir, en plus, des chaînes ou des chaussettes à neige, pour circuler du 1er novembre au 31 mars dans les zones concernées par la mesure, notamment certaines communes de massifs montagneux (Alpes, Corse, Massif central, massif jurassien, Pyrénées, massif vosgien). Au total, 34 départements sont soumis à cette obligation.

27 octobre 2023

Contrôle technique des deux-roues – Sur la ligne de départ

Le ministère de la Transition écologique a publié toutes les modalités d’application du contrôle technique de la catégorie L, qui regroupe les engins à deux et trois roues ainsi que les voiturettes. Le freinage ne sera l’objet d’aucune évaluation d’efficacité, et les mesures de bruit sont reportées à 2025.

À compter du 15 avril 2024, les véhicules de la catégorie L immatriculés avant 2017 – une immense majorité des deux-roues – devront faire l’objet d’un contrôle technique périodique. Le gouvernement a en effet publié les décrets et arrêtés nécessaires à la réalisation de ce contrôle légal qui devra être effectué tous les 3 ans, 5 ans après la mise en circulation d’un engin neuf. Seules les motos d’enduro et de trial, même immatriculées, seront exemptées de contrôle technique.

Si les véhicules antérieurs à 2017 devront être vérifiés dès l’an prochain, le calendrier intégral est le suivant : les motos immatriculées entre 2017 et 2019 devront visiter un centre en 2025. Celles mises en circulation entre 2020 et 2021 seront inspectées en 2026, tandis que pour les engins immatriculés à partir de 2022, la législation « normale » s’appliquera : il s’agira de faire l’objet d’une visite en 2027. En outre, à l’instar de ce qui est instauré pour le contrôle des voitures, toute vente d’engin devra être accompagnée d’un rapport de contrôle valide daté de moins de 6 mois.

Avec manipulation du propriétaire

Les conditions de réalisation du contrôle n’apportent guère de surprise, si ce n’est que le propriétaire de la moto à vérifier pourra être amené à manipuler lui-même sa machine dans la zone d’inspection « à l’invitation du contrôleur », précise l’arrêté. Le contenu du contrôle porte sur des éléments déjà vus sur les voitures : identification, contrôle des pneus, de la direction… et du freinage. L’état des disques, plaquettes et autres tambours sera vérifié visuellement. La bonne santé du liquide de freins sera elle aussi évaluée, toute pollution de celui-ci aboutissant à une contre-visite. En revanche, pas de mesure de l’efficacité du freinage ! « Pour les voitures sans permis et autres voiturettes qui travaillent dans les espaces verts ou ailleurs, c’est un peu gênant », fait remarquer Bernard Bourrier, le PDG du réseau Autovision. Outre cet « oubli » concernant le freinage, il faut savoir que le niveau sonore ne sera pas contrôlé avant 2025, non plus que le respect de la vitesse maximale pour les 50 cm3 : « Il faut encore développer un sonomètre adapté, c’est peu ou prou la même situation pour le contrôle de la vitesse », indique encore le président d’Autovision. En attendant que les outils de mesure soient prêts, les contrôles de niveau sonore et de vitesse maximale n’auront pas lieu l’an prochain.

Instauré dans la douleur et après des années de polémique, ce contrôle technique moto suscite plus que jamais l’ire de la Fédération française des motards en colère (FFMC) : « C’est donc une fin de non-recevoir pour les motards qui auraient pu espérer encore éviter ce contrôle technique aussi inutile que coûteux […] À ce stade, la FFMC étudie tous les recours possibles, dont le boycott de la mesure », fait savoir la fédération.

Les prix du contrôle technique sont libres en France ; celui des deux-roues ne devrait pas dépasser 50 €.

26 octobre 2023

Électricité moins chère ensemble – nouvel achat groupé d’électricité pour faire baisser la facture

Alors que les tarifs réglementés de vente ont bondi de 10 % en août et qu’une prochaine hausse (de l’ordre de 10 %) est attendue pour février 2024, l’UFC‑Que Choisir de la Haute-Vienne a le plaisir, à l’issue d’un appel d’offres auprès des fournisseurs nationaux organisé par sa filiale la SAS Que Choisir, de vous proposer un achat groupé autour de l’offre « Énergie moins chère ensemble », à prix fixes 2 ans, avec 12,1 % d’économies (HT) sur la consommation d’électricité par rapport au tarif réglementé d’octobre, soit la meilleure offre à prix fixes actuellement sur le marché. Cet achat groupé, dont l’offre est garantie aux 120 000 premiers souscripteurs, court jusqu’au 15 novembre 2023 inclus.

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Concrètement, pour un ménage chauffé à l’électricité et consommant 6 000 kWh en heures pleines et 4 000 kWh en heures creuses, l’économie annuelle par rapport au tarif réglementé d’électricité est de 266 € (TTC). Pour un ménage chauffé avec une autre énergie et consommant 4 000 kWh, l’économie par rapport au tarif réglementé est de 110 € (TTC) sur un an.

Le fournisseur lauréat, qui porte cette offre, est Octopus Energy (ex-Plüm Énergie, qui a été lauréat en 2019 pour le lot « Soutien aux petits producteurs d’électricité renouvelable »).

Cet achat groupé est ouvert à tous les abonnés à l’électricité desservis par le gestionnaire national (Enedis). Vous pouvez effectuer gratuitement une simulation de votre facture annuelle. Au-delà du tarif attractif, l’offre lauréate « Énergie moins chère ensemble » comprend, comme lors des campagnes passées, le volet sécurité juridique (un contrat sûr et l’accompagnement de l’UFC‑Que Choisir en cas de réclamations).

Attention, l’inscription aux opérations précédentes ne vaut pas participation automatique à cette nouvelle édition. C’est pourquoi il est important de vous inscrire de nouveau si vous souhaitez pouvoir bénéficier de cette campagne.

L’achat groupé dure jusqu’au 15 novembre 2023. Vous pouvez en savoir plus et participer en cliquant sur le bouton ci-dessous

 

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Vous gardez constamment le contrôle : après la présentation de l’estimation de votre facture annuelle, vous déciderez si vous souhaitez souscrire. Pour couvrir les frais d’organisation, une participation de 12 € TTC sera demandée aux souscripteurs ; elle sera réduite à 6 € TTC pour les adhérents de l’UFC‑Que Choisir et les abonnés à ses publications.

5 bonnes raisons de participer !

  • 12,1 % d’économies sur votre consommation d’électricité par rapport au tarif réglementé d’électricité (prix du kilowattheure hors taxes)
  • Des tarifs fixes pendant 2 ans (hors évolution des taxes ou réforme du marché de l’électricité)
  • Un contrat sûr
  • L’UFC-Que Choisir à vos côtés en cas de réclamation
  • Un bonus tarifaire supplémentaire en cas de réduction de votre consommation électrique
26 octobre 2023

Pouvoir d’achat Halloween : la hausse flippante du prix des bonbons

L’éventail des sucreries et autres aliments surconsommés à l’occasion d’Halloween (bonbons, chocolats, chips et sodas) a vu son prix littéralement flamber en un an, bien au-delà de l’inflation alimentaire. Vous allez frémir de peur en passant à la caisse !

Dentiers sanguinolents, globes oculaires, tarentules, citrouilles, paquets de Dragibus noirs et oranges, seaux de bonbons en forme de citrouille, emballages floqués de chauve-souris… Les rayons confiseries ne laissent planer aucun doute : Halloween s’approche ! Importée des États-Unis dans les années 1990 et remise au goût du jour il y a quelques années, cette fête est aux bonbons ce que Noël est au foie gras : la période la plus faste de l’année.

Les Français ont dépensé 112 millions d’euros en confiseries pour Halloween en 2022, un record. Et ce sera sans doute encore plus en 2023… ne serait-ce que parce que les prix ont flambé ! D’après nos relevés d’étiquettes réalisés le 18 octobre, les bonbons ont en effet augmenté de 21 % en 1 an, loin devant les trois autres incontournables de cette soirée que sont les chips, les chocolats et les sodas. L’année précédente, l’inflation avait déjà frappé, avec des augmentations similaires des tarifs des sucreries.

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Prix salés chez Haribo…

Leader incontesté des sucreries (42 % de parts de marché), Haribo n’y va pas de main morte. Ses best-sellers ont connu des hausses largement supérieures à celles du rayon alimentaire : jusqu’à 26 % pour le paquet de Schtroumpfs de 300 g, qui se vend aujourd’hui 1,60 € en moyenne, contre 1,27 € il y a un an.

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… comme chez les autres marques

Haribo n’a pas l’exclusivité des flambées tarifaires. Parmi les autres références phares, les Têtes brûlées ont elles aussi connu une inflation de 26 % : le paquet de 200 g est passé de 1,60 € en moyenne à 2,02 €.

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Virginie Le Roch, responsable marketing de Haribo, a confirmé l’ampleur de ces hausses à Que Choisir, expliquant que 2023 avait été « un tsunami de surcoûts des principales matières premières utilisées pour la fabrication des sucreries. Nos coûts en sucre et en amidons ont été multipliés par deux, il était donc nécessaire de procéder à des hausses tarifaires. Mais nous n’avons passé que deux tiers de ces surcoûts, le reste étant pris sur la rentabilité de Haribo. » Le groupe allemand peut se le permettre : il a dégagé des bénéfices records en 2021 (dernière année connue des comptes).

Grâce à d’intenses opérations commerciales, les Français sont devenus accros à ces « petits plaisirs sucrés » bon marché. Plus de la moitié succombent désormais à la tentation, sinon de se déguiser en Dracula ou en sorcière, du moins de consommer des bonbons à Halloween. Voyons donc le bon côté des choses à cette inflation : si ces hausses de prix aboutissent à réduire la consommation de sucreries et de sodas, la santé publique s’en portera d’autant mieux, alors que les médecins alertent sur une augmentation de l’obésité infantile consécutive à l’épidémie de Covid !

Le prix du sucre fluctue au gré d’aléas mondiaux

Pourquoi un produit aussi courant que le sucre a-t-il vu son prix doubler en 1 an ? Les cours de cette matière première agricole, très échangée sur le marché mondial, fluctuent au gré de diverses contraintes, comme :

  • les conditions de production dans les principaux pays producteurs, en particulier le Brésil (premier producteur et exportateur mondial). Des récoltes perturbées par le phénomène climatique El Niño, par exemple, provoquent des hausses des prix ;
  • les cours de l’énergie : les sucreries tournent au gaz, dont le prix a flambé à la suite de la guerre en Ukraine ;
  • le cours du pétrole : la canne et la betterave sont transformées soit en sucre, soit en éthanol. Un cours élevé du pétrole entraîne à sa suite celui de l’éthanol. Les fabricants réorientent alors leur production vers ce produit, au détriment du sucre ;
  • les interdictions de pesticides (en particulier les néonicotinoïdes), qui augmentent les coûts de production de la betterave sucrière (95 % du sucre français) ;
  • la situation politique et économique des principaux pays producteurs : par exemple, une dévaluation du réal brésilien, des subventions de l’Inde et de la Thaïlande à leurs secteurs, peuvent influer sur le prix mondial du sucre à la baisse ou à la hausse.

Méthodologie

Nous avons relevé les prix en ligne dans plus de 6 500 grandes surfaces alimentaires proposant un service drive.

L’inflation est calculée sur un an, en comparant les prix du 18 octobre 2022 à ceux du 18 octobre 2023.

25 octobre 2023

Médicaments contre le rhume – Déconseillés par l’Agence de sécurité du médicament

Risquer un AVC ou un infarctus pour soulager un rhume, ça n’est pas raisonnable. Pour la première fois, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) déconseille le recours aux médicaments décongestionnants à base de pseudoéphédrine, en raison de leurs effets indésirables.

Il était temps ! Alertée depuis des années du danger des médicaments contre le rhume (Actifed rhume, Dolirhume, Humex rhume, etc), l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) adopte enfin un discours ferme à l’égard de ces produits. Faute de les interdire, elle déconseille formellement leur utilisation, et les qualifie de « non indispensables ». De fait, le seul intérêt de ces décongestionnants à base de pseudoéphédrine est de soulager l’inconfort d’un nez bouché… au risque de souffrir d’un AVC, d’un infarctus et d’autres troubles potentiellement graves.

Les effets indésirables de ces médicaments sont connus depuis 2001, et ont fait l’objet de plusieurs rapports. L’un d’entre eux a même réclamé qu’ils ne soient vendus que sur ordonnance. Sans succès. Pendant ce temps, les mesures prises par l’ANSM ont été pour le moins timides : la publicité destinée au grand public a d’abord été interdite, en 2018. Puis les pharmaciens ont dû remettre aux patients un document d’information alertant sur les risques. En parallèle, l’Agence a demandé une réévaluation de la pseudoéphédrine au niveau européen. Celle-ci est encore en cours.

Les alertes se sont pourtant multipliées pour retirer ces décongestionnants du marché. Du côté des soignants : la revue indépendante Prescrire le demande depuis 2012 et fait figurer ces médicaments sur sa liste noire. Quant à la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique (SFPT), elle rappelait, début 2023, que « ces médicaments anciens n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité » (1). Du côté des patients, l’UFC – Que Choisir a exigé en 2022 la suspension de l’autorisation de la pseudoéphédrine, en attendant l’avis de l’Agence européenne du médicament. L’ANSM en a, en effet, la possibilité. C’est un autre choix qui a été fait.

8 médicaments à éviter

  • Actifed Rhume
  • Actifed Rhume jour et nuit
  • Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine
  • Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine
  • Humex Rhume
  • Nurofen Rhume
  • Rhinadvil Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine
  • Rhinadvilcaps Rhume Ibuprofène/ Pseudoéphédrine

(1) https://sfpt-fr.org/pharmacofact-blog/1754-f006-les-m%C3%A9dicaments-vasoconstricteurs-pour-le-traitement-des-sympt%C3%B4mes-li%C3%A9s-au-rhume

https://www.quechoisir.org/actualite-medicaments-contre-le-rhume-des-risques-toujours-eleves-n85099/

https://www.quechoisir.org/decryptage-medicaments-pour-enfants-les-traitements-contre-le-rhume-n52108/

25 octobre 2023

Équipements du logement – Le crédit d’impôt va être prolongé, mais restreint

Le projet de loi de finances pour 2024 prévoit de proroger de 2 ans le crédit d’impôt accordé aux contribuables qui font installer certains équipements dans leur logement (évier et cabine de douche, système de motorisation de volets…). Mais son champ d’application devrait être doublement restreint pour les dépenses payées à compter de 2024.

Vous avez droit à un crédit d’impôt si vous faites installer des équipements d’accessibilité conçus pour les personnes âgées ou handicapées dans votre résidence principale. L’avantage joue aussi pour les équipements permettant d’adapter votre logement au handicap ou à la perte d’autonomie si l’un des membres de votre foyer est handicapé ou dépendant. Son montant est égal à 25 % des dépenses payées (équipements et frais de pose), retenues dans la limite de 5 000 € si vous vivez seul et de 10 000 € si vous êtes marié ou pacsé, plus 400 € par personne à charge (limite applicable aux dépenses faites sur 5 années consécutives), et la fraction qui dépasse vos impôts vous est remboursée.

Ce crédit d’impôt devait disparaître le 31 décembre 2023, mais les pouvoirs publics ont finalement décidé de le proroger de 2 ans : il fonctionnera donc pour les dépenses payées jusqu’au 31 décembre 2025. Certains équipements et certains contribuables seront toutefois exclus du dispositif à compter du 1er janvier 2024.

Moins d’équipements éligibles

Les équipements spécialement conçus pour l’accessibilité des logements aux personnes âgées ou handicapées ne seront plus éligibles à la mesure. Autrement dit, l’installation d’un évier à hauteur réglable, d’un siège de douche mural, de WC surélevés, d’une main courante ou d’une barre de maintien ne vous permettra plus de réduire vos impôts. Seuls les équipements permettant l’adaptation des logements au handicap et à la perte d’autonomie continueront d’ouvrir droit au bonus fiscal : évier et cabine de douche utilisables par les personnes à mobilité réduite, bac à douche extra-plat, système de motorisation de volets et/ou de portes, volet roulant électrique et revêtement de sol antidérapant.

Conséquence de ce resserrement, les foyers dont aucun membre n’est invalide ou dépendant ne pourront plus bénéficier du crédit d’impôt pour les dépenses d’équipements payées en 2024 ou 2025. L’avantage sera réservé aux foyers comptant une personne en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

Bon à savoir : le crédit d’impôt s’applique uniquement si les équipements sont fournis par l’entreprise qui les installe. Vous ne pouvez pas en bénéficier pour des équipements que vous achetez, même si vous confiez leur pose à un professionnel.

Moins de contribuables concernés

Le projet de loi de finances pour 2024 revoit aussi les niveaux de handicap ou de dépendance susceptibles de faire bénéficier un foyer du crédit d’impôt à partir de l’année prochaine. Ainsi, ne seront concernées que les personnes qui présentent un taux d’incapacité minimum de 50 % et celles âgées de 60 ans au moins qui sont classées dans l’un des 4 premiers groupes isoressources (GIR, groupes qui déterminent le degré de dépendance). Les foyers dont un membre est titulaire d’une pension d’invalidité ou d’accident du travail pour une incapacité de 40 % au moins ou de la carte mobilité inclusion (CMI, ex-carte d’invalidité) pour une incapacité inférieure à 50 % n’y auront plus droit. De même, les foyers dont un membre souffre d’une perte d’autonomie ne pourront plus en bénéficier s’il a moins de 60 ans.

Bon à savoir : en pratique, le crédit d’impôt restera applicable aux foyers dont un membre peut bénéficier de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), de la CMI portant la mention « invalidité » ou de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

Autre restriction de taille : seuls les foyers dont le revenu fiscal de référence (RFR ; il est inscrit sur vos avis d’imposition) de N-2 ou de N-1 est à un certain niveau pourront bénéficier de l’avantage fiscal à partir de 2024. Ainsi, le seuil de ressources à respecter dépendra du nombre de personnes composant le ménage et du lieu de résidence (voir le tableau ci-dessous). Quant au plafond de ressources à respecter, il dépendra uniquement du nombre de parts de quotient familial : le RFR de N-2 ou N-1 ne devra pas dépasser 31 094 € pour la première part, majoré de 9 212 € pour chacune des deux demi-parts suivantes et de 6 909 € pour chaque demi-part supplémentaire à compter de la troisième. Soit un RFR maximum de 49 518 € pour un couple marié ou pacsé (2 parts). Ces montants, valables pour les dépenses payées en 2024, seront revalorisés dans la même proportion que le barème progressif de l’impôt pour les dépenses réglées en 2025.

RFR minimum de 2022 ou 2023 pour bénéficier du crédit d’impôt en 2024

Nombre de personnes
composant le ménage
Île-de-France* Autres régions*
1 27 344 € 20 806 €
2 40 131 € 30 428 €
3 48 198 € 36 592 €
4 56 278 € 42 749 €
5 64 381 € 48 931 €
Par personne supplémentaires + 8 097 € + 6 165 €
* Pour les dépenses payées en 2025, les seuils de RFR seront
revalorisés dans la même proportion que le barème progressif de l’impôt.

Les autres foyers seront exclus du dispositif. À la place, les ménages aux revenus modestes pourront toutefois bénéficier d’une aide financière de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) pour réaliser certains travaux d’accessibilité ou d’adaptation au vieillissement et au handicap (dispositif MaPrimeAdapt’, inspiré du dispositif MaPrimeRénov’).

24 octobre 2023

Crédit immobilier – Le prêt à taux zéro accessible à plus de foyers

Le prêt à taux zéro est prolongé jusqu’en 2027 et élargi pour bénéficier à de nombreux foyers supplémentaires. Il ne sera en revanche plus possible d’en profiter pour l’achat d’une maison neuve.

Il était censé disparaître à la fin de l’année… Certains observateurs se réjouissaient même de l’annonce de sa mort, estimant qu’il ne faisait que maintenir, de façon artificielle, les prix du marché à des taux élevés. Erreur : avec la crise actuelle de l’immobilier, le prêt à taux zéro (PTZ) confirme sa nouvelle utilité aux yeux du gouvernement. Ce dernier y voit notamment une solution pour permettre à de nombreux primo-accédants de revenir sur le marché de l’achat immobilier. Le dispositif révisé est prolongé jusqu’en 2027. Les modifications entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2024.

Élargi à quelque 6 millions de foyers supplémentaires, le PTZ est aussi un peu plus « généreux ». Son montant pourra en effet atteindre, au maximum, le seuil symbolique de 100 000 €. Il faut toutefois noter que le gouvernement a confirmé son souhait d’exclure du PTZ toute opération de construction de maison neuve. Ce qui revient, de facto, à exclure près d’un tiers des anciens bénéficiaires du PTZ. Au final, l’État devrait ainsi plutôt faire des économies avec le nouveau dispositif !

Jusqu’à 100 000 €

Le PTZ est souscrit par les emprunteurs auprès de leur banque. Sans intérêt (seul le capital est à rembourser), le prêt est subventionné par l’État. Ce dernier annonce que cette aide (annulation des intérêts) pourra varier de 5 000 à 40 000 € par achat immobilier. Ce qui permettra de ramener le taux d’intérêt moyen d’une opération de 4,4 % à 3 %.

En pratique, son montant, jusqu’ici plafonné à 80 000 €, pourra désormais atteindre 100 000 € maximum.

Autre point : les barèmes de ressources ont été revus à la hausse afin de prendre en compte l’inflation et d’élargir le nombre de foyers bénéficiaires. Une quatrième tranche (entre 37 000 € et 49 000 €) a en outre été créée afin d’intégrer des ménages plus à l’aise. Le gouvernement estime ainsi que 29 millions de foyers fiscaux seront éligibles au PTZ, contre 23 millions aujourd’hui.

Comme auparavant, le PTZ ne pourra financer l’intégralité du projet immobilier : seul 40 % au maximum de l’achat peut en effet être couvert. Nouveau coup de pouce toutefois pour les plus bas revenus (entre 18 000 et 25 000 €), ce montant pourra désormais atteindre 50 %. À noter en revanche que pour les plus hauts revenus, nouvellement éligibles, la quotité est fixée à 20 %.

Uniquement dans le collectif

S’il ouvre le dispositif à plus de candidats, l’État resserre en revanche le type d’opération réalisable. Le PTZ n’est en effet plus accordé pour l’achat d’une maison neuve, en zone tendue comme détendue. Le gouvernement indique vouloir réduire l’artificialisation des sols en mettant fin aux aides à l’acquisition de maisons neuves. Concrètement, le prêt à taux zéro est aujourd’hui réservé à l’acquisition d’un logement neuf collectif en zone tendue (A, B1 et B2) – agglomération parisienne, grandes agglomérations et Côte d’Azur – ou d’un logement ancien (collectif ou individuel) avec travaux en zone détendue (C).

Les nouveaux barèmes d’éligibilité au PTZ

Tranche Zone A Zone B1 Zone B2 Zone C Quotité
1 ≤ 25 000 €
(+ 14 %)
≤ 21 500 €
(+ 10 %)
≤ 18 000 €
(+ 9 %)
≤ 15 000 €
(+ 7 %)
50 %
2 ≤ 31 000 €
(+ 24 %)
≤ 26 000 €
(+ 21 %)
≤ 22 500 €
(+ 25 %)
≤ 19 500 €
(+ 30 %)
40 %
3 ≤ 37 000 €
(=)
≤ 30 000 €
(=)
≤ 27 000 €
(=)
≤ 24 000 €
(=)
40 %
4 ≤ 49 000 €
(+ 32 %)
≤ 34 500 €
(+ 28 %)
≤ 31 500 €
(+ 33 %)
≤ 28 500 €
(+ 38 %)
20 %
23 octobre 2023