UFC QUE CHOISIR DE LA HAUTE VIENNE

Casques et écouteurs pour le sport : comment choisir des écouteurs pour faire du sport

Les écouteurs spécialement conçus pour le sport ont conquis les rayons. Résistants à la sueur, ils sont principalement de type intra-auriculaire et parfois équipés de contours d’oreille pour assurer un bon maintien. Les prix s’étalent de 10 à 300 €… Une vaste fourchette qui ne facilite pas le choix ! D’autant qu’il n’est pas possible de les essayer avant l’achat, contrairement aux casques à arceau.

SOMMAIRE
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Casques intra-auriculaires ou casques à arceau

Les écouteurs pour le sport sont majoritairement de type intra-auriculaire, c’est-à-dire qu’ils se logent dans le conduit auditif de l’oreille. Certains se présentent sous la forme de simples « boutons », d’autres intègrent une petite patte qui se glisse dans la conque. D’autres encore disposent d’un contour d’oreille pour optimiser le maintien. Les fabricants livrent toujours plusieurs tailles d’embout pour s’adapter à la morphologie de chacun. Bien qu’il ait tendance à isoler l’utilisateur des bruits extérieurs (ce qui peut s’avérer dangereux quand on fait du footing), le format intra-auriculaire se prête particulièrement bien à la pratique sportive. Quelques rares casques à arceau s’y destinent néanmoins.

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À gauche des écouteurs avec contour d’oreille, à droite différents embouts destinés à adapter le casque à toutes les morphologies.

Avec ou sans fil

La plupart des écouteurs dédiés à la pratique sportive se connectent désormais au smartphone en Bluetooth, libérant l’utilisateur du câble jack. La liberté de mouvement offerte par des écouteurs sans fil est très appréciable.

Cependant, ils s’accompagnent d’une nouvelle contrainte : ces écouteurs sans fil fonctionnant sur batterie, il est nécessaire de les recharger régulièrement. La recharge est généralement assez rapide, mais l’autonomie est très variable d’un modèle à l’autre : suffisante pour un marathon dans la plupart des cas, elle n’atteint même pas 1 h 30 sur certains écouteurs. Les fabricants livrent parfois un câble avec leurs casques sans fil afin de pouvoir l’utiliser quand la batterie est à plat (c’est surtout le cas pour les casques audio classiques).

Les écouteurs filaires restent pertinents, notamment parce qu’ils sont moins chers que les modèles Bluetooth. Certains fabricants choisissent des matériaux permettant que le câble ne s’emmêle pas, ce qui évite les énervantes séances de démêlage avant les séances de sport. Vérifiez bien, sur la boîte, le type de smartphone compatible (Apple, Samsung, Android…).

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Écouteurs isolés comme les Samsung Icon X, reliés entre eux (ici le Under Armour Sport Wireless), ou bien modèle filaire (Bose SoundSport in-ear).

Compatibilité iOS/Android

Les écouteurs filaires (sportifs ou pas) ne sont pas compatibles avec tous les smartphones. Les fabricants sérieux précisent sur l’emballage à quel modèle de smartphone se destine le casque (Apple iOS, Samsung Galaxy, ou Android). Mais nous avons constaté que certains ne le mentionnent pas, ou se contentent d’indiquer, en tout petits caractères, que toutes les fonctions ne sont pas disponibles avec tous les smartphones.

L’origine des problèmes de compatibilité se trouve dans la télécommande. Apple a en effet intégré son propre protocole de fonctionnement ; du coup, si vous utilisez un casque fait pour Android avec un iPhone, le son passera, vous pourrez a priori changer de piste et accepter un appel, mais pas augmenter le volume (ni pour la musique ni pour les conversations).

Par ailleurs, les casques Android ne fonctionneront pas forcément parfaitement avec tous les smartphones Android. Il existe en effet deux normes de prise audio jack. La plupart des fabricants de smartphones ont opté pour la norme CTIA, mais certains lui préfèrent encore (bizarrement) la norme OMTP. Vérifiez bien que le casque choisi est compatible avec votre smartphone. Si elle ne figure pas sur la boîte, cette information est probablement disponible sur le site Internet de la marque. Ce problème de compatibilité ne se pose pas pour les casques sans fil.

Des écouteurs à conduction osseuse

Un casque d’un nouveau genre commence à se faire une place, notamment dans le monde du sport. Il s’agit d’un modèle basé sur une technologie originale, la transmission du son par les os, et non plus par les tympans. Les écouteurs se placent donc au niveau du haut de la mâchoire, laissant les oreilles libres et l’utilisateur connecté avec son environnement. Et étonnamment, le son reste discret, voire inaudible, pour les personnes proches de l’utilisateur. Pour l’instant, une seul fabricant, Shokz, s’est lancé. Mais cette technologie est assez bluffante et prometteuse.

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Shokz propose plusieurs modèles d’écouteurs à conduction osseuse, une technologie prometteuse.

Quelques conseils

Rien n’empêche d’utiliser des écouteurs pour le sport en toute circonstance, comme casque principal. Pour le confort de vos voisins dans les transports, optez dans ce cas pour un modèle à faible fuite acoustique. Veillez peut-être aussi à choisir un modèle de couleur sobre, moins lassant à long terme qu’une couleur vive. Et dans tous les cas, limitez le volume et faites des pauses. Comme vous après une bonne séance de sport, vos oreilles ont besoin de repos !

29 octobre 2022

Électricité : des coupures de courant possibles cet hiver

On en sait un peu plus sur les coupures de courant qui pourraient intervenir en cas de pics de consommations électriques auxquels nos moyens de production et les importations ne seraient pas en capacité de répondre cet hiver. RTE (le gestionnaire du réseau électrique) et Enedis se sont associés pour présenter « les mesures de sauvegarde en cas de tension sur le réseau électrique ».

D’abord un soulagement. « Il n’y a pas de risque de black-out en France, c’est-à-dire un effondrement complet qui conduirait à ce qu’il n’y ait plus du tout de courant », a assuré Jean-Paul Roubin, directeur exécutif clients et opération du système électrique de RTE.

En revanche, des coupures de courant organisées d’une durée de 2 heures pourraient avoir lieu en cas d’alerte rouge Écowatt, au cas où les écogestes et autres mesures ne réduiraient pas suffisamment la consommation. Il s’agira alors de coupures tournantes sur le territoire pendant 2 heures consécutives, une durée qui n’a pas été choisie au hasard. Elle permet de préserver en toute sécurité la chaîne du froid.

Mais avant d’en arriver là, Enedis et RTE auront recours à des mesures moins extrêmes.

Il y a d’abord le délestage des ballons d’eau chaude électriques de 12 h à 14 h, qui est en vigueur depuis le 15 octobre. À lui seul, il réduit le pic de 2,5 GW (1). En cas de forte tension sur le réseau, les 14 sites industriels énergivores qui ont passé un contrat avec RTE diminueront leur consommation ou la stopperont sur demande. Soit une réduction de 1,2 GW. Si besoin, Enedis baissera la tension sur le réseau électrique de 5 %, ce qui ne sera pas perceptible pour les ménages, selon le gestionnaire du réseau. En quelques minutes, la consommation diminuera de 4 %, pour une réduction de 4 GW.

Tout le monde pourra être concerné

Enfin il y a Écowatt, l’appli et le site gratuits qui informent sur la tension du réseau électrique au quotidien et pour les 3 jours suivants. En cas d’alerte orange, il conviendra de réduire sa consommation d’électricité. Si l’alerte passe au rouge, tous les usagers devront intensifier leurs efforts sous peine de coupures de courant.

C’est seulement si les mesures prises par RTE, Enedis et les écogestes de tous ne suffisent pas à passer les pics par temps froid que des coupures seront décidées. Il y en aura matin et soir, elles toucheront des endroits différents à chaque fois. Ville ou campagne, régions au nord, à l’est, l’ouest ou au sud, tout le monde risque d’être concerné à un moment ou un autre. Seuls les sites prioritaires seront épargnés (hôpitaux, Ehpad, Défense nationale, etc.).

(1) À titre de comparaison, la puissance moyenne du parc nucléaire est de 1,1 GW par réacteur.

29 octobre 2022

Apple TV+ : tarif en hausse de… 40 % !

Après Amazon Prime Video, Netflix et Disney+, Apple augmente à son tour le prix de son offre de streaming vidéo Apple TV+, qui passe de 4,99 € à 6,99 €/mois. Son service de streaming musical Apple Music augmente lui aussi, comme le prix des différents bouquets One individuel, famille et premium.

Coup de massue pour les abonnés aux services d’Apple. Le 24 octobre, le californien a augmenté en toute discrétion le prix de ses services TV+ et Music. L’abonnement mensuel à Apple TV+ passe ainsi de 4,99 € à 6,99 €/mois (+40 %) ; à l’année, le tarif passe de 49,99 € à 69 € (+38 %). Concernant Apple Music, l’abonnement individuel passe de 9,99 € à 10,99 € (+10 %). Les différents bouquets d’Apple augmentent eux aussi.

Augmentations des tarifs au 24/10/2022

Abonnement Tarif initial Nouveau tarif Variation
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Mensuel 4,99 € 6,99 € + 40,08 %
Annuel 49,99 € 69 € + 38 %
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Individuel 9,99 € 10,99 € + 10,01 %
Famille 14,99 € 16,99 € + 13,34 %
Annuel 99 € 109,00 € + 10,10 %
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Individuel 14,95 € 16,95 € + 13,37 %
Music, TV+, Arcade, iCloud+ et Fitness+ (Premium uniquement) Famille 19,95 € 22,95 € + 15,03 %
Premium 28,95 € 31,95 € + 10,36 %

Avec ces nouveaux tarifs, Apple scelle l’époque où les services de vidéos à la demande par abonnement étaient encore attractifs. Il est le dernier des quatre géants du streaming à augmenter ses tarifs de lancement. Amazon a fortement revu à la hausse le tarif de son abonnement Prime en septembre dernier. Netflix, de son côté, augmente ses tarifs régulièrement (la dernière hausse date de 2021). La plus grande plateforme de streaming propose aussi un abonnement moins cher, 5,99 €/mois, mais avec pub, et pourrait bientôt faire payer à ses abonnés le partage de compte (le chiffre de 3 €/mois en plus de l’abonnement circule).

Disney+, après avoir augmenté ses tarifs de près de 30 % un an après son lancement, a annoncé cet été une hausse pour le mois de décembre 2022 aux États-Unis. Son offre standard à 8,99 $ passera à 10,99 $ (+38 %) et sera rebaptisée Disney+ Premium, en opposition à une nouvelle offre, Disney+ Basic, facturée 7,99 $… et intégrant des publicités. Il serait assez surprenant que cette nouvelle grille ne s’applique pas en France, où l’accès à Disney+ coûte aujourd’hui 8,99 € par mois ou 89,90 € par an.

29 octobre 2022

Aide à la réparation des produits : le bonus réparation devrait finalement arriver en 2023

Le fonds d’aide à la réparation et au réemploi des appareils électroniques et électriques, une aide financière pour les consommateurs voulant faire réparer leurs produits, devrait être effectif avec un an de retard. Et avec une ambition revue à la baisse.

La loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire de février 2020 prévoyait la mise en place à partir du 1er janvier 2022 d’un fonds de réparation destiné à soulager la facture des consommateurs désireux de réparer et donc d’allonger la durée de vie de leurs équipements. Mais force est de constater qu’alors que le mois de novembre approche, cette aide n’est toujours pas opérationnelle.

La raison de ce retard ? L’attribution des fonds est conditionnée au choix, par les consommateurs, de réparateurs labellisés « QualiRépar », un label créé par Ecosystem, éco-organisme à but non lucratif agréé par les pouvoirs publics pour la collecte, la dépollution et le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Attribué par les organismes certificateurs indépendants Afnor, Bureau Veritas et SGS, le label QualiRépar doit permettre « à tous les professionnels de la réparation d’appartenir à un réseau d’experts qualifiés, en mesure de proposer aux consommateurs le très attendu bonus réparation », explique Ecosystem.

Seulement quelques euros

Selon les informations de Que Choisir, la labellisation des réparateurs a débuté mais la volonté de proposer une bonne couverture du territoire retarde le lancement du fonds. Un objectif de 600 à 700 réparateurs labellisés est visé et devrait être atteint en 2023.

Ce bonus réparation sera plafonné à 10 % du coût de la réparation, selon un décret publié le 31 décembre 2021 au Journal officiel, alors que le montant initialement envisagé était de 20 %. Le coût moyen d’une réparation étant de 129 €, les consommateurs devraient donc voir leur facture allégée de seulement quelques euros voire quelques dizaines d’euros pour les réparations les plus onéreuses.

Un montant réduit qui se traduit dans le financement du fonds : 410 millions d’euros sur la période 2022-2027, alors que l’Ademe préconisait une enveloppe annuelle croissante de 203 millions d’euros en 2022 à 259 millions d’euros en 2027.

29 octobre 2022

Paracétamol : deux boîtes maximum en pharmacie

En raison de désormais traditionnelles « tensions d’approvisionnement », la délivrance de paracétamol est limitée en pharmacie. Sans ordonnance, la consigne est de ne donner que deux boîtes.

Même si elles existent depuis plusieurs années, les pénuries de médicaments ont pris un tour nouveau avec la pandémie, puisqu’elles ont touché un indispensable de notre quotidien : le paracétamol, utilisé contre les douleurs, les maux de tête et la fièvre. Depuis juillet dernier, il est de nouveau concerné par des tensions d’approvisionnement. Et avec la nouvelle vague de Covid, la situation ne s’est pas arrangée ! L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donc renforcé les mesures pour prévenir la rupture de stock totale. Heureusement, l’hôpital échappe cette fois aux difficultés.

En plus des restrictions de livraison aux pharmacies par les fabricants, en place depuis le début de l’été afin de répartir les stocks sur l’ensemble du territoire, des consignes pour ajuster la vente aux besoins des malades ont été passées. Logiquement, c’est la dispensation sans ordonnance qui est visée : dans ce cas, les officines ne doivent plus donner que deux boîtes. C’est largement suffisant pour contrer une migraine, des douleurs de règles ou un épisode fiévreux sans gravité. Avec une ordonnance, il est plus délicat de limiter la délivrance. Autant que possible, les pharmacies sont appelées à restreindre les ventes, en collant au plus près des besoins réels des patients : il se peut que vous n’obteniez pas le nombre de boîtes prescrites, et que vous soyez invité à revenir plus tard pour compléter le traitement.

Les médecins, de leur côté, ont également reçu une feuille de route : il leur est demandé de ne pas prescrire de paracétamol sans besoin identifié, et de s’en tenir à une posologie de 3 g/jour. C’est normalement la dose maximale recommandée, mais il peut arriver que 4 g soient indiqués dans certaines pathologies précises.

Enfin, aux patients qui auraient l’idée de se reporter vers les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens : ibuprofène, kétoprofène, aspirine, etc.), l’ANSM met en garde : ils sont contre-indiqués chez les enfants, et chez les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse. Ils ne doivent pas être utilisés en cas de varicelle ou de douleur dentaire liée à un possible abcès. Bref, ils ne constituent pas une solution de remplacement automatique au paracétamol.

29 octobre 2022

Netflix : une nouvelle offre moins chère… mais avec de la pub

Netflix repart à la chasse aux clients. La plus grande plateforme mondiale de streaming vidéo lancera le 3 novembre une offre à 5,99 €/mois intégrant de la publicité. Parallèlement, elle amorce un tour de vis dans le partage de compte avec la fonction « transfert de profil ».

Après sa descente aux enfers au premier semestre 2022, au cours duquel plus de 1 million d’abonnés ont déserté, Netflix remonte la pente. La plus grande plateforme de streaming annonce avoir séduit 2,4 millions de nouveaux abonnés entre juillet et septembre, portant la communauté Netflix à 223 millions d’utilisateurs à travers le monde. La plateforme en veut 4,5 millions de plus avant Noël.

L’offre Netflix Essentiel avec pub

Et pour ça, elle compte sur sa nouvelle offre, baptisée Netflix Essentiel avec pub. Pour 5,99 €/mois, soit 3 € de moins que la moins chère des offres classiques (voir tableau), les abonnés devront accepter de regarder de la publicité avant et pendant leur série ou leur film (les jeux sont épargnés).

Au lancement, des publicités de 15 ou 30 secondes seront diffusées avant et pendant les programmes. Netflix annonce qu’elles représenteront en moyenne 4 à 5 minutes par heure. C’est moins que les chaînes de télévision classiques (6 min/h pour les chaînes publiques, 9 min/h pour les chaînes privées), mais contrairement à elles, Netflix a encore de la marge : son statut de « SMAD (service de media audiovisuel à la demande) établi à l’étranger » (aux Pays-Bas, précisément) l’exempte des obligations qui pèsent en France sur les SMAD français et les chaînes de télévision classiques. « Netflix et les autres plateformes établies à l’étranger tombent sous le coup de la réglementation européenne, pas française. Elle les autorise à diffuser des écrans [salves de spots encadrées par un jingle de début et de fin, ndlr] d’une durée de… 15 minutes », décrypte Antoine Ganne, délégué général du Syndicat national de la publicité télévisée (SNPTV). Netflix pourra donc augmenter la dose quand bon lui semblera.

Les profils enfants sont épargnés par ces publicités, Netflix ne vise que les adultes. Et ils seront parfaitement ciblés puisque les annonceurs choisiront précisément les catégories de films et de séries dans lesquels ils souhaitent diffuser leurs spots. Cette offre avec pub ne donne pas accès à l’intégralité du catalogue de Netflix, certains titres sont exclus du fait de restrictions de droits (pour l’instant). Autre différence avec les offres sans pub : les abonnés ne pourront pas télécharger de contenus pour les regarder plus tard, sans connexion (dans l’avion, par exemple).

Les offres de Netflix (novembre 2022)

Essentiel avec pub Essentiel Standard Premium
Prix mensuel 5,99 € 8,99 € 13,49 € 17,99 €
Connexions simultanées 1 1 2 4
Catalogue disponible Films et séries
limité
Jeux en illimité
Films, séries et jeux en illimité
Qualité vidéo HD 720p HD 720p Full HD Ultra HD
Téléchargements Non Oui

Incitation au transfert de profil

En cette fin 2022, Netflix s’attaque également au partage de compte. De nombreuses personnes accèdent aux films et séries de Netflix en utilisant l’identifiant et le mot de passe d’un proche. Grâce au profil que ce proche leur crée dans son propre compte, elles retrouvent même leur espace personnalisé (historique, préférences, etc.) depuis chez elles.

La nouvelle fonction « transfert de profil » permettra bientôt à ces personnes d’exporter leurs préférences dans un nouvel abonnement. Une manière de les inciter à payer… Sans trop sévir. Car il y a fort à parier que ce n’est là qu’une première étape. Netflix dispose en effet de la géolocalisation de chaque connexion, renseignée par l’adresse IP que les utilisateurs doivent consentir à partager dans les conditions générales du service. Demain, il pourrait donc très simplement couper l’accès à ceux qui se connectent depuis un autre endroit que le compte principal…

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L’option « transfert de profil » sera disponible d’ici quelques semaines.
29 octobre 2022

Billet de notre Président national : pesticides, les pouvoirs publics reculent !

Décidément, que ce soit au national ou en Europe, je ne peux manquer de déplorer les inadmissibles reculades s’agissant des pesticides !

En France, d’abord, où après l’émoi causé par les données de l’ARS soulignant que 20 % des Français avaient été exposés à une eau du robinet contenant des seuils trop élevés de pesticides et de métabolites (sous-produits de pesticides), l’ANSES (agence de sécurité sanitaire), par un tour de passe-passe, est venue « régulariser » la situation en maximisant les limites réglementaires de certains métabolites. En effet, en déclassant certains métabolites du métolachlore, en arguant qu’il n’y aura pas assez de données fiables sur la toxicité de ces substances, et donc en multipliant par 9 les limites réglementaires, cela « efface » de facto les non-conformitésCela ne change en rien la qualité de l’eau, mais les seuils dénoncés se trouvent désormais dans la limite autorisée… On ne s’attaque pas au cœur du problème, on se cache juste les yeux !

En Europe, ensuite, où, au moment où la Commission annonce un report de la révision du Règlement sur les substances chimiques (REACH), initialement prévue pour fin 2022, à fin 2023 (au mieux !) du fait de la crise en Ukraine, les parlementaires européens du groupe PPE ont clairement demandé à la Commissaire à la Santé de retirer sa proposition de Règlement sur l’usage durable des pesticides.

Décidément, l’urgence environnementale n’est pas la priorité des pouvoirs publics. Les lobbys de l’agrochimie se mobilisent pour faire rétropédaler la Commission européenne. Hasard du calendrier, ces annonces interviennent quelques jours seulement après qu’une initiative citoyenne européenne contre les pesticides a atteint le million de signatures, obligeant la Commission européenne à se positionner… Décidément, le décalage entre les décideurs et l’opinion publique est grand… Et le « Pacte Vert » annoncé par la Commission européenne à l’aube de cette mandature se vide cruellement de toute substance, laissant in fine les partisans d’une consommation responsable verts… de rage !

Alain Bazot

Président de l’UFC – Que Choisir

29 octobre 2022

Approvisionnement en gaz : Écogaz pour éviter les coupures cet hiver

Après Écowatt conçu pour nous aider à passer l’hiver sans coupures de courant, voici Écogaz, le baromètre du gaz, qui a cette fois pour ambition d’éviter les ruptures d’approvisionnement en gaz dans les prochains mois.

Myecogaz.com (1) est un service d’alerte gratuit, tout comme Monecowatt.fr. Rien de plus simple que de s’inscrire pour recevoir les alertes de GRTgaz, le gestionnaire en charge du transport et de l’acheminement du gaz. Elles interviendront en cas de forte tension sur l’approvisionnement ou de risques de coupures si la consommation demeure aussi élevée les jours suivants. Il suffit de communiquer son numéro de téléphone portable ou son adresse mail, au choix, pour les recevoir.

  • Le signal jaune indique que la consommation est supérieure à la moyenne, il appelle à la modération.
  • En cas d’alerte orange, la situation est tendue, réduire sa consommation est vivement conseillé.
  • Si l’alerte est rouge, la situation est plus que critique. Les efforts de réduction de la consommation de gaz de tous les usagers, industriels comme ménages, sont impératifs pour éviter les délestages.

Mais c’est aussi un appel à la sobriété énergétique tout au long de l’hiver que lance GRTgaz, tout comme RTE l’a fait sur l’électricité avec Écowatt. Car même si les stocks sont remplis à ce jour à près de 100 %, la guerre en Ukraine rend le réapprovisionnement beaucoup moins sûr qu’auparavant.

Que faire en cas d’alerte d’Écogaz ?

  • Limiter le chauffage à 19 °C dans les pièces à vivre.
  • Limiter le chauffage à 17 °C dans les chambres à coucher.
  • Réduire la température à 16 °C dans les pièces inoccupées et fermer leur porte pour éviter de refroidir l’espace occupé.
  • Faire fonctionner la chaudière au ralenti au profit du chauffage au bois si on dispose d’un insert ou d’un poêle.
  • Limiter le temps de douche à 5 minutes, à l’aide d’un sablier si besoin.

Attention aux faux sites Écogaz !

Surtout ne pas se tromper en tapant le nom du site, c’est bien .fr à la fin pour Monecowatt.fr, et .com pour Myecogaz.com. Si vous tombez sur un site qui vous demande votre nom et vos coordonnées, vous n’êtes pas à la bonne adresse. Elle est ressemblante mais il s’agit de sites commerciaux sans scrupules qui espèrent tirer profit des erreurs de consommateurs ayant mal tapé l’adresse.

Comment réduire sa consommation de gaz en permanence ?

  • Éviter de surchauffer.
  • Régler la température de son chauffe-eau à 55 °C. Pas plus pour éviter de surconsommer du gaz, pas moins pour se prémunir du développement de légionelles.
  • Prendre une douche plutôt qu’un bain.
  • Couper l’eau de la douche pendant qu’on se savonne.
  • Toujours fermer les robinets mitigeurs sur la position eau froide.

(1) Myecogaz.com

29 octobre 2022

Consultation de la commission de régulation de l’énergie (CRE) sur les tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRVE) : front commun des associations de consommateurs et de la FNCCR pour préserver les TRVE

Associations de consommateurs et de collectivités locales, nous prenons la parole pour alerter sur un projet de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) visant à accroître l’exposition des consommateurs et collectivités éligibles aux tarifs réglementés de l’électricité aux fluctuations fort risquées du marché de gros de l’électricité dans le seul but de faciliter le jeu de la concurrence.

La CRE a mis en consultation un projet de modification de la formule de calcul du tarif réglementé de vente de l’électricité. Elle propose une évolution de la méthode de calcul de la brique « coûts d’approvisionnement en énergie » des fournisseurs inacceptable, en ce qu’elle conduirait ces tarifs à s’éloigner encore davantage de ce que doit être leur mission première : protéger les consommateurs et autres clients éligibles à ces tarifs, dont les petites collectivités, d’une exposition trop grande à la volatilité des prix de gros de l’électricité.

Elle envisage ainsi de ne plus lisser sur deux années mais sur une seule le calcul du coût de l’approvisionnement en énergie. Ces évolutions, si elles devaient être adoptées, conduiraient mécaniquement à une plus grande « instabilité » des tarifs réglementés, qui deviendraient encore plus perméables qu’aujourd’hui aux fluctuations du marché.

Ce projet est contradictoire avec les déclarations gouvernementales appelant à des reformes protectrices du marché de gros de l’énergie. La parole politique se veut rassurante mais laisse les mains libres au régulateur qui lui déploie un agenda visant à exposer encore davantage les consommateurs au marché. La réforme proposée de la méthode de calcul du TRVE répond d’ailleurs assez exactement aux revendications présentées dans un Livre blanc de l’association nationale des opérateurs détaillants en énergie (ANODE) dans la perspective des dernières élections présidentielles. De fait, en page 5 ce livre blanc estimait que le tarif réglementé est « une véritable barrière pour le bon fonctionnement de la concurrence. À titre d’illustration, les TRVE ne prennent en compte l’évolution des coûts d’approvisionnement sur le marché qu’une seule fois par an, et avec un lissage sur deux ans. ». Le lissage sur deux ans était donc un obstacle à supprimer. Dans son projet la CRE répond ainsi parfaitement à cette demande des fournisseurs alternatifs : « Un raccourcissement de la période de lissage permettrait de réduire l’impact des TRVE sur la dynamique concurrentielle sur le marché de détail ».

Associations de consommateurs et de collectivités locales nous demandons à la CRE de renoncer à ce projet de refonte du calcul. Alors que de nombreux acteurs – et certains d’entre eux en sont d’ailleurs persuadés depuis longtemps – reconnaissent le rôle particulièrement salvateur d’une réglementation des tarifs dans le contexte actuel, il semblerait assez paradoxal de faire mine de reconnaître l’intérêt de ce « garde-fou », tout en cherchant par un mécanisme plutôt « obscur » pour le grand public à le dénaturer complètement.

L’Autorité de la concurrence dans son avis sur les tarifs de l’électricité de 2021, avait d’ailleurs insisté « sur l’importance que la question des TRV ne soit plus cantonnée à un débat d’experts et [avait invité] à un débat public éclairé sur le sujet. » Une consultation publique conduite sur quelques jours par le régulateur ne constitue en aucun cas ce que devrait être ce grand débat public, au vu de l’importance que revêt la question de la réglementation des tarifs dans le contexte actuel de crise du prix des énergies !

Dans cette perspective, et dans le cadre d’une remise à plat du marché de l’énergie, nous demandons à l’État de poursuivre ses négociations au niveau de l’Union européenne pour assurer une meilleure protection des consommateurs, des collectivités locales et des services publics qu’elles organisent. À cet effet, il s’agirait notamment de viser une remise en cause du principe de contestabilité des tarifs réglementés afin que ces derniers reflètent la vérité des coûts de l’opérateur historique.

Liste des signataires

Associations de consommateurs :

ADEIC (Association de défense, d’éducation et d’information du consommateur), AFOC (Association force ouvrière consommateurs), AUE (Association des utilisateurs d’électricité), CLCV (Confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie), CNAFAL (Conseil national de associations familiales laïques), CNAFC (Confédération nationale des associations familiales catholiques), CNL (Confédération nationale du logement), CSF (Confédération syndicale des familles), Familles de France, Fédération Léo Lagrange, ORGECO Grand Paris (Organisation générale des consommateurs), UFC-Que choisir.

Association de collectivités :

FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies).

Contact presse : FNCCR/Alexandre ALLION – 06.26.41.64.91 – a.allion@fnccr.asso.fr

Contacts mobilisation :

− CLCV/François CARLIER : f.carlier@clcv.org

− FNCCR/Violaine LANNEAU : v.lanneau@fnccr.asso.fr

− CNAFAL/Françoise THIÉBAULT : asso@aflparis.org

29 octobre 2022

Levothyrox : Merck en examen pour tromperie

Après sa condamnation au civil pour défaut d’information et préjudice moral suite au changement de formule du Levothyrox, le laboratoire Merck vient d’être mis en examen au pénal pour tromperie aggravée.

Nouvelle étape dans l’affaire du Levothyrox : la procédure pénale initiée en mars 2018 a pris un tournant la semaine dernière avec la mise en examen du laboratoire Merck, qui commercialise ce médicament utilisé dans les insuffisances de la thyroïde. Seule la qualification de tromperie aggravée figure au dossier. Celles de blessures involontaires, d’homicide involontaire et de mise en danger d’autrui, évoquées à l’ouverture de l’enquête, n’ont pas été retenues pour le moment.

Le changement de formule du Levothyrox est à l’origine de l’action judiciaire sur plaintes de victimes. Intervenu en mars 2017 à la demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), il a dans les semaines suivantes provoqué des effets secondaires chez des milliers de personnes sous traitement : fatigue, vertiges, désordres digestifs, douleurs musculaires se sont déclarés. Circonstance aggravante, la plupart n’étaient même pas au courant du changement de composition du médicament, car les autorités avaient préféré ne pas affoler les foules. Ni les médecins, ni les pharmaciens n’ont été invités à alerter sur d’éventuels effets… Il s’est avéré par la suite que non seulement la communication autour du changement de formule avait été un échec, mais qu’en plus, les données produites par le laboratoire Merck à la demande de l’ANSM pour établir l’équivalence entre les deux formules n’étaient pas pertinentes. Basées sur une moyenne, elles invisibilisaient les potentielles variations individuelles d’absorption. Or, s’agissant d’une hormone, un très faible écart peut avoir un retentissement individuel important. Il n’y avait donc aucune garantie que les deux formules soient, à l’échelle d’une personne, interchangeables. Les experts mandatés dans le cadre de l’instruction ont confirmé ces éléments dans leur rapport rendu en mai 2021.

Le scandale a atteint un tel niveau que l’ancienne formule a été maintenue sur le marché, parallèlement à la nouvelle, jusqu’à aujourd’hui. Merck a d’ores et déjà été condamné devant la justice civile pour défaut d’information et préjudice moral. La date du procès pénal n’est pas encore connue.

29 octobre 2022