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Pouvoir d’achat : nos tests, une arme anti-inflation

Nos tests prouvent régulièrement que les meilleurs produits ne sont pas forcément les plus chers. Bien souvent, des produits vendus très cher se singularisent par leurs mauvaises performances. Alors en cette période d’inflation, il est plus qu’utile de consulter nos tests afin de ne pas surpayer certains produits. Exemples.

Nos lecteurs fidèles le savent, les performances d’un produit ne sont pas forcément corrélées à son prix. D’où l’intérêt de consulter les résultats de nos essais comparatifs pour éviter de se fourvoyer. Ces derniers temps, ils nous ont fourni de nombreux exemples d’articles aux performances médiocres et pourtant pas donnés. Le plus marquant ? Celui de cette crème solaire arrivée bonne dernière de notre test comportant 25 crèmes solaires, avec la note pitoyable de 2,2/20, vendue près de 500 €/litre soit cinq fois plus cher que la moyenne de nos meilleurs choix. Autre surprise de ce tableau, plusieurs soins vendus en parapharmacie sont non seulement mieux classés mais aussi deux fois moins chers que celui de Yves Rocher, une marque aux tarifs habituellement raisonnables.

Autre exemple avec le test des jus d’orange, la référence arrivée antépénultième est deux fois plus onéreuse que la première. Quant au test des produits antimoustiques, les six références déconseillées parce qu’insuffisamment protectrices affichent en moyenne un prix au litre 45 % plus élevé que les deux que nous avons distinguées pour leurs performances.

D’autres essais comparatifs publiés cette année dévoilent le même type de bizarreries. Entre le meilleur et le moins convaincant des détergents pour lave-vaisselle, entre la plus et la moins absorbante des culottes menstruelles, devinez lesquels affichent un prix 30 à 60 % plus élevé ? Idem avec les desserts végétaux au chocolat ‒ le pire est plus de deux fois plus cher que le plus recommandable ‒ et surtout ceux aux fruits rouges, avec une différence de prix de quasiment 1 à 4 entre le podium et les deux derniers. Ceux qui préfèrent un simple carré de chocolat pourront se délecter à bon compte de notre meilleur choix, deux fois meilleur marché que le moins appréciable. On pourrait multiplier les exemples.

Petites entreprises et grands groupes industriels

Divers facteurs peuvent expliquer ces constats étonnants. Plusieurs références mal classées et chères sont fabriquées par des petites entreprises familiales ou des jeunes pousses. Contrairement aux industriels de taille plus imposante, elles n’ont pas la possibilité de faire des économies d’échelle, d’où des coûts de revient élevés. Or, il s’avère qu’elles ne disposent pas toujours de l’expertise nécessaire pour proposer d’excellents produits. Autre phénomène : des caractéristiques comme le bio ou le made in France sont légitimement synonymes de tarifs supérieurs à la moyenne, mais ne constituent pas pour autant une garantie de qualité. Ainsi, origine biologique des ingrédients et qualité nutritionnelle ne sont pas liées. Plus largement, les entreprises ne décident pas du prix d’un article uniquement en fonction de son coût de revient. Des considérations liées au marketing entrent aussi en jeu : pour donner une image haut de gamme, on fixe un prix élevé sans relation avec le coût de production. Enfin, la grande distribution elle aussi a sa logique propre : elle peut, par exemple, décider de vendre très peu cher de très bons produits de marques qui jouent le rôle de produits d’appel. Autant de variables utiles à retenir à l’heure où l’inflation entame sérieusement notre pouvoir d’achat.

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